Paysage

Les paysages des savanes ont été façonnés au cours du temps par une action conjointe de l’environnement et des hommes qui les ont habitées. Apprendre à les lire c’est comprendre comment les processus naturels et les sociétés humaines ont interagi sur ce territoire.

Des espaces ouverts

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Mosaïque de milieux dans une savane © CNES-CSG

Dans un département en majorité forestier, les savanes sont des ouvertures uniques offrant des panoramas de plaines herbeuses, des étendues donnant soudain une impression d’espace et de liberté lorsqu’on les traverse.

Une mosaïque

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Mosaïque de forêt marais et savanes © CNES-CSG

Avec les marais, les forêts de mangrove, les forêts des cordons sableux…, les savanes sont une des composantes de la mosaïque paysagère du littoral guyanais.

Ces milieux se côtoient et s’influencent mutuellement, créant ainsi un équilibre fragile et sensible aux perturbations.

Le stockage de l’eau, le lessivage des sols… tout élément nécessaire au maintien des savanes dépend de la présence à proximité des marais et forêts qui régulent ces phénomènes.

Ainsi, la disparition d’un cordon forestier attenant à une savane peut perturber les régimes hydriques des sols et entraîner à son tour la disparition de la savane elle-même.

La savane elle-même est une mosaïque de milieux différents, qui changent en parfois quelques dizaines de mètres seulement. De légères variations dans le sol, un stockage de l’eau différent, et les compositions floristiques changent.

Cette diversité a été repérée par les habitants des savanes : les populations amérindiennes adaptaient la taille et la forme de leurs buttes en fonction des niveaux d’eau et des pentes, les populations créoles testaient les sols pour les différentes plantes des abattis.

 

La route

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Savanes du Gallion traversées par la route nationale 1 et des pistes © Guillaume Feuillet – PAG

Les savanes sont traversées par la route nationale 1 sur toute leur étendue littorale.

Avant sa construction, les savanes étaient déjà un lieu de cheminement pour les populations qui y vivaient.

On les traversait ou les longeait pour se déplacer, souvent à pied, entre la maison et les différents lieux d’abattis, de chasse et de pêche.

La création de la route nationale et l’ouverture du pont sur le Sinnamary dans les années 50 ont initié un axe international entre le Surinam et le Brésil.

Cette route est devenue un élément paysager majeur, qui coupe bon nombre de savanes en deux, supporte de nouveaux flux de marchandises, crée une ouverture économique et rend les savanes accessibles aux nouveaux projets mais également aux visiteurs.

Aujourd’hui comme hier, le mode de vie des habitants des savanes est déterminé par cet environnement complexe.