Test sur les banques de graines du Niaouli

Depuis avril 2021, le GEPOG réalise des tests sur les graines de Niaouli afin de mieux comprendre les facteurs de germination de celles-ci et d’adapter les techniques et les périodes de lutte permettant d’épuiser la banque de graines suite à des interventions d’abattage. Ces tests viennent en complémentarité des tests déjà effectués sur les parcelles de Niaouli par le GEPOG en 2020.

Un Master 2 aux commandes

 

Afin d’avancer sur ce sujet, le GEPOG a confié cette première étude sur la biologie du Niaouli en Guyane à Charles-Élie MARGIER, stagiaire du Master 2 BEE – Biodiversité végétale & Gestion des Écosystèmes Tropicaux de l’AgroParisTech / Université de Montpellier.

Durant 6 mois, Charles-Élie réalisera les tests dans une serre mise à disposition par le Campus Agronomique de Kourou (UMR EcoFoG).

 

La première expérimentation visera à déterminer l’influence de la hauteur des niaoulis et de l’ancienneté relative des inflorescences sur la production de graines et sur leur pouvoir germinatif.

La deuxième expérimentation s’attèlera sur une période de 2 mois à mesurer l’influence de la luminosité (ombre/lumière) et du substrat (terre de savane/terre de forêt) sur les taux de germination. Les saisons sèches et humides ainsi que les transitions entre elles sont également simulées par des systèmes d’aspersion réglés différemment au sein de la serre.

Enfin, des tests seront menés afin de déterminer l’impact d’une inondation prolongée sur la survie des plantules et l’impact du feu sur la levée de dormance. Ces données permettront d’adapter la période d’abattage afin d’épuiser la banque de graines présente dans le sol ou issues de la pluie de graines post-traitement.

Le Niaouli, aux portes des savanes

 

Le Niaouli est considéré comme une des espèces végétales exotiques envahissantes les plus problématiques pour la conservation des savanes littorales guyanaises. Importé d’Australie dans les années 70, cette espèce vient assombrir les espaces ouverts et envahit les savanes.

Sa capacité à résister aux feux et à produire plus de 20 000 000 de graines par an fait du Niaouli une espèce redoutable et envahissante, menaçant les savanes guyanaises.

Rendez-vous en septembre 2021 pour faire le bilan des résultats de cette étude.

Ces expérimentations se déroule dans le cadre du LIfe Biodiv’OM.